
Cette rue s'appelait du temps de Pierre Borel "Rue de(s) Panedeutes" (ou Panadeutes). Nous ignorons l'origine de ce nom. Littéralement, cela veut dire "pain et dettes" en occitan (Dona-nos nòstre pan de cada jorn, perdona-nos nòstres deutes, Donnez-nous notre pain quotidien, pardonnez-nous nos offenses -nos dettes- ... ). Cela semble donc concerner les demandes n°4 et 5 du Notre Père. Cette explication théologique en vaut bien une autre... Autre explication, plus latiniste celle-là : panem edentes ("les mangeant du pain", ie ceux qui mangent du pain)...

Mais on trouvera ici une biographie plus complète :
En voici le résumé :
"Pierre Borel est né vers 1620, à Castres dans le sud-ouest de la France. Il est étudiant en médecine à Montpelier, et obtiendra par la suite le titre de médecin ordinaire du roi. Il s'intéresse à de nombreux domaines : médecine, biologie, physique, astronomie, linguistique, histoire, antiquités, curiosités. Il partage son savoir, ses expériences, et ses documents en faisant publier de nombreux ouvrages. Il est assidu à l'Académie de Castres, qui est en relation épistolaire avec les savants et les autres académies de l'époque. Il passe quatre ans à Paris de 1653 à 1657, où il fréquente les salons littéraires et scientifiques. Revenu à Castres, il est nommé régent du collège. Il meurt en 1671."
Dans la Revue d'Histoire des Sciences (Pierre Chabbert - année 1967 - volume 20 - pages 339-340) on trouve une courte biographie de ce savant :


"L'histoire de la botanique, dans le département du Tarn, remonte au XVIIe siècle. A cette époque, Pierre Borrel, mathématicien et astrologue, étudiait les simples, et définissait la botanique, avec les savants de son temps : « la connaissance des plantes et de leurs vertus ». En 1649, Borrel possédait, dans un herbier, trois mille plantes rangées par ordre alphabétique (cf. BORREL - Antiquitez, raretez, plantes, minéraux et autres choses considérables de la ville et comté de Castres d'Albigeois et des lieux qui sont à ses environs. Imprimerie Arnaud Colomiez, Castres, 1649)."
Ci-contre : photo extraite de Castres Magazine.
Est reproduite ci-contre une biographie extraite du Dictionnaire historique et bibliographique abrégé de L.-Gabriel Peignot (Volume 1, Partie 1, Haut-Coeur et Gayet, Paris, 1822).
L'année et le lieu de sa mort semblent incertains : 1671 à Castres ou 1689 à Paris ? Et a-t-il fait partie de l'Académie des Sciences ?
La réponse nous est apportée à nouveau par Pierre Chabbert (in Revue d'histoire des sciences et de leurs applications - Année 1970 - Volume 23) : on a longtemps confondu Pierre Borel et Jacques Borelly... L'explication est ici (pour les curieux) : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhs_0048-7996_1970_num_23_3_3141
Gilles Duméril, novembre 2009
La réponse nous est apportée à nouveau par Pierre Chabbert (in Revue d'histoire des sciences et de leurs applications - Année 1970 - Volume 23) : on a longtemps confondu Pierre Borel et Jacques Borelly... L'explication est ici (pour les curieux) : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhs_0048-7996_1970_num_23_3_3141
Gilles Duméril, novembre 2009
Bonjour.
RépondreSupprimerJ'interprèterais plutôt PANA DEUTES, c'est à dire "qui vole, efface les dettes", du verbe panar = voler, dérober, se panar = se poustrairer. Qu'est-ce à dire? Rue des usuriers? Rue des débiteurs indélicats? Ou faut-il voir un sens au second degré, mais lequel ?
On a ce même nom pour une porte de Pépieux: faut-il comprendre que les débiteurs fuyaient par cette porte pour se soustraire à leur dette ?
- La porte Narouge ou pana deutes permettait un passage plus pratique pour se rendre à la rivière où les habitants lavaient le linge, mais aussi vers les "ayres", lieu où on battait le froment.
J Boulet.