mardi 23 juin 2015

Alquier-Bouffard (Louis) (Rue)

source : Geneanet
La rue Alquier-Bouffard est une rue piétonne, presque parallèle à la Place Jean-Jaurès. Rue commerçante, elle se situe dans le prolongement du Pont Neuf et de la rue Villegoudou.

Anne Louis Adolphe Alquier-Bouffard est né à Castres le 6 septembre 1822, dans une famille de la bourgeoisie protestante, au château de Bouffard. Il fut élève de l'École polytechnique, devint capitaine du Génie militaire et participa à la conquête de l'Algérie, où il contribua à la construction de routes, du télégraphe et de systèmes d'irrigation. Il fut Maire de Castres et trésorier-payeur général du département de l'Aude. (source : Wikipédia)

En voici une intéressante biographie (source : Geneanet) :
"Louis Alquier-Bouffard (1822-1911) polytechnicien comme son oncle Auguste Gleizes, il servit également dans le Génie. Nommé lieutenant en 1845, capitaine en 1848 il participe à la conquête de l’Algérie où il dirige la construction de routes, de télégraphe et de réseaux d’irrigation. En 1854 en Crimée, avec sa compagnie du 1er Génie, il prend part au siège et à la prise de Bomarsund, puis sur la frontière espagnole il termine la construction du fort d’Urdos.
En 1859 démissionnaire de l’Armée, il se retire dans sa propriété de Bouffard. L’année suivante il est élu conseiller municipal et désigné comme maire de Castres. À trente-huit ans, riche d’une expérience technique que lui a apportée l’Arme du Génie, appartenant par son milieu à la bourgeoisie démocrate, le nouveau maire se situe dans le camp des adversaires du conservatisme et du légitimisme. Son arrivée à la tête de la municipalité coïncide au plan local avec l’élection d’hommes de progrès et au plan national avec la mise en place par l’empereur d’une politique de réformes et d’ouverture en direction de l’opposition de gauche. Favorisé de surcroît par les conditions d’une certaine prospérité économique, Alquier-Bouffard va pouvoir réaliser une grande œuvre qui, en dix ans, transforme Castres.
En 1870, la chute de l’Empire entraîne la dissolution des conseils municipaux et généraux. Alquier-Bouffard est néanmoins nommé président de la Commission municipale et de la Commission départementale. Il restera encore huit ans conseiller municipal arrivant en tête de la liste municipale républicaine aux élections de 1874 malgré l’hostilité déclarée de l’administration préfectorale et du parti réactionnaire. Arrivé en tête à nouveau au premier tour des législatives de 1876, il se désiste pour assurer la victoire du candidat républicain. Désabusé, il aurait eu ce mot acerbe pour désigner ses concitoyens de Castres : “sale pays, sales gens, sale vent”.
Nommé trésorier payeur général dans l’Aude, puis dans l’Ariège**, il se retire en 1891 à Lavelanet, dont il avait hérité de son cousin germain Jules Gleizes ; veuf, il y vécut les vingt dernières années de sa vie, et accepta d’assumer les fonctions de maire*, comme le firent à leur retraite ses prédécesseurs, son grand-père Joseph de Caffarelli et son oncle Auguste Gleizes."
* de 1892 à 1911
** Par décret du Président de la République, en date du 1er octobre 1879, rendu sur la prosition du ministre des finances : M. Alquier-Bouffard (Anne-Louis-Adolphe), ancien officier, ancien maire de Castres, nommé, par décret du 12 août 1879, à la recette particulière des finances de Blaye (Gironde) et non installé, a été nommé receveur particulier des finances de l'arrondissement de Pamiers (Ariège), en remplacement de M. Jodocius, qui a reçu une autre destination.
M. Jodocius (Auguste), receveur particulier des finances à Pamiers (Ariège), a été nommé receveur particulier des finances de l'arrondissement de Blaye (Gironde), en remplacement de M. Alquier-Bouffard (source : Gallica)
Notes : les-rues-de-castres.blogspot.fr

Louis Alquier-Bouffard fut donc Maire de Castres, sa ville natale, sous le Second Empire, de 1860 à 1871. Son expérience acquise en Algérie, alors colonie française en pleine expansion, lui servira dans la gestion de sa ville :
"La ville doit à son administration un grand nombre d'améliorations parmi lesquelles : l'installation de fontaines publiques, l'édification d'une halle aux grains en fer et en fonte, la construction de plusieurs bâtiments scolaires ou autres et la gratuité de l'enseignement primaire" (Source : Toponymie des rues de Castres, par Louis Montagut).
A noter également "l'installation du télégraphe en 1861, (...), l'obligation d'établir des fosses d'aisance en 1864, la construction d'une salle de concert de 300 à 400 places qui servira jusqu'en 1903". "Il impulse la numérotation des maisons et la pose de plaques indicatrices des rues en 1868 ! Les jardins Frascaty et du Mail ont aussi été créés durant sa fonction, en 1867 ; en parallèle, entre 1865 et 1868, a été construite une halle aux grains métallique sur la place de l'Albinque, sur le modèle des halles centrales de Paris" (source : article La Dépêche).

Marié le 21 avril 1858 à Marie-Marguerite Forcade (1836-1888), ils eurent six enfants : Eliza, Henry, Mathilde, Edouard, Marguerite et Paul.
Louis Alquier-Bouffard est décédé le 30 novembre 1911, au château de Lavelanet de Comminges, à l’âge de 89 ans (source : Geneanet).

Il fut promu au grade de chevalier de la Légion d'honneur le 5 septembre 1854, puis officier par décret du 14 août 1867. Il fut également officier de l'Instruction publique et décoré de la médaille de la Reine Victoria (expédition de la Baltique) (source : Leonore).



On trouvera ici la liste des maires de Castres : http://www.francegenweb.org/mairesgenweb/resultcommune.php?id=14217
Liste plus complète que celle de Wikipédia (avis aux amateurs qui auront la patience de remplir le tableau...) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Castres#Liste_des_maires

On lira ici une très intéressante étude sur la famille BOUFFARD, dont est issu Louis Alquier-Bouffard, mais également Jean Bouffard, dont une place porte le nom à Castres.

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